Difference between revisions of "VT2021 Psychometry fiche"

From air
Jump to navigation Jump to search
Line 82: Line 82:
 
* Extravertion/Introvertion : ce sont les 2 types psychologiques qui définissent une personne. Soit elle est attiré par le monde extérieur (''Extravertion''), soit par le monde intérieur (''Introvertion'')
 
* Extravertion/Introvertion : ce sont les 2 types psychologiques qui définissent une personne. Soit elle est attiré par le monde extérieur (''Extravertion''), soit par le monde intérieur (''Introvertion'')
 
* Sensation/Intuition : cela définit comment nous percevons le milieu dans lequel on est. La ''Sensation'' se fait par le sens, qui est une fonction cérébrale ; là où ''l'Intuition'' est une perception plus "inconscient"
 
* Sensation/Intuition : cela définit comment nous percevons le milieu dans lequel on est. La ''Sensation'' se fait par le sens, qui est une fonction cérébrale ; là où ''l'Intuition'' est une perception plus "inconscient"
* Pensée/Ressenti : ce sont les 2 fonctions psychologiques permettant de juger l'objet auquel on est face. La ''Pensée'' a pour intérêt de déterminer si l'idée que l'on a est juste ; le ''Ressenti'' quant à lui vise à savoir si l'on apprécie l'idée
+
* Pensée/Sentiment : ce sont les 2 fonctions psychologiques permettant de juger l'objet auquel on est face. La ''Pensée'' a pour intérêt de déterminer si l'idée que l'on a est juste ; le ''Ressenti'' quant à lui vise à savoir si l'on apprécie l'idée
   
 
[[File:ModèleJung.png]]
 
[[File:ModèleJung.png]]

Revision as of 12:06, 3 January 2022

Psychométrie

Psychométrie Intro.jpeg

Auteurs :

Résumé

Abstract

Les origines de la Psychométrie

Etymologiquement, le terme "psychométrie" vient de la contraction des termes "psyché", qui désigne l'ensemble des aspects conscients et inconscients du comportement d'un individu ; et "mètre", suffixe pour définir l'instrument de mesure associé. La psychométrie est donc la science étudiant les techniques de mesure des aspects psychiques d'un individu.

Psycheometria en Allemagne

Ce mot est apparu pour la première fois dans les écrits de Christian Von Wolff (1679-1754), mathématicien et philosophe allemand. Dans son ouvrage "Psychologia empirica" en 1732, il s'intéresse à la perfection de l'homme et de ses jugements : « Dans la double façon que nous avons de poser le fondement des degrés des plaisirs et des peines, la psycheometria vient à notre secours. En elle, on doit apprendre comment on peut mesurer la grandeur de la perfection et de l’imperfection ainsi que le degré de certitude d’un jugement, de façon à constituer la mesure de la perfection et de l’imperfection, comme le degré de certitude des jugements »

Au XIXème siècle, Francis Galton (1822-1911), anthropologue britannique et cousin de Charles Darwin, utilise la psychométrie pour prouver la transmission héréditaire des capacités intellectuelles entre les individus. Ainsi, dans son ouvrage "Hereditary Genius" (1869), il propose de mesurer le génie d'un individu par la fréquence des sujets qui, dans un groupe d'individus donnés, parviennent à le dépasser. Dans son laboratoire anthropométrique de Londres (1884), il soumet les visiteurs à des séries de mesures applicables à de larges groupes. Ses travaux donneront naissance à la notion d'étalonnage des tests.

De retour en Allemagne, James McKeen Cattell (1860-1944) réalise en 1886 la première thèse dans le domaine de la psychologie. Son sujet : "Psychometrische Untersuchugen" ("Investigation psychométrique"). En 1890, il introduit le concept de test mental dans son article "Mental Tests and Measurements", publié dans la revue américaine "Mind". Il deviendra par la suite l'un des philosophes américains les plus influents du XIXème siècle.

Intérêt croissant pour la mesure des performances intellectuelles

Dès son arrivée aux Etats-Unis, la psychométrie est convoitée par les Américains, qui cherchent des critères objectifs d'évaluation des capacités intellectuelles. Ce sont 2 philosophes français qui les y aideront, Alfred Binet (1857-1911) et Théodore Simon (1873-1961). Ensemble, ils créeront en 1905 la première échelle métrique de l'intelligence (ou test de Binet-Simon), qui posera les bases pour le développement des tests de QI aux Etats-Unis.

Apports de la Première Guerre Mondiale

La Première Guerre Mondiale, par son nombre de personnes envoyées sur le terrain, a permis aux psychométriciens de tester leurs travaux sur un large panel d'individus. C'est le cas de David Wechsler (1896-1981), psychologue américain, qui participa à l'évaluation des recrues avec le test Alpha. Après avoir constaté que la vision de l'intelligence de l'époque n'était pas applicable à la vie courante, il décida de développer ses propres tests d'intelligence, connus sous le nom de Wechsler-Bellevue Intelligence Scale (WBIS, 1938). Le Wechsler Intelligence Scale for Children (WISC) en 1949, le Wechsler Adult Intelligence Scale (WAIS) en 1955 et le Wechsler Preschool and Primary Scale of Intelligence (WPPSI) en 1967 suivront.

Parallèlement sont développés aux Etats-Unis des tests d’évaluation de la personnalité. Le Woodworth Personal Data Sheet (1919), du nom de son créateur Robert Woodworth, a pour but de pronostiquer les risques de désordre émotionnel des soldats juste après la Première Guerre Mondiale. Il est composé de 116 questions au format oui/non, ce qui en fait l'ancêtre du questionnaire d'auto-évaluation.

La psychométrie aujourd'hui

Aujourd'hui, de nombreux principes et modèles ont été établis, dans le but de faciliter les travaux des psychométriciens, et surtout d'établir leur validité.

Concepts et construits

Le but d'un test psychométrique est de mesurer un aspect psychique d'un individu. C'est ce qu'on appelle le concept, ou variable latente. On peut retrouver les concepts de :

  • personnalité : comprendre l’environnement dans lequel une personne se sent bien + ses relations avec les autres,
  • aptitude : capacité à employer une compétence ou à exécuter une tâche (raisonnement, rapidité)
  • intérêt : centres d’intérêt, contextes de travail et de gestion qui correspondent à l'individu
  • potentiel : potentiel à développer une nouvelle compétence nécessaire (+ l’effort lié à son apprentissage)

Pour ce faire, on mesure des construits psychologiques, ou variables observées. Ceux-ci doivent respecter 3 grands principes :

  • principe de Validité Interne : comprend la validité du construit lui-même, qui doit ressembler à un autre test valide mesurant le même concept ; la validité de son contenu, qui doit permettre de mesurer effectivement le concept en question ; enfin la validité critérielle, qui doit montrer qu'il existe un lien entre les performances prédites et les performances effectives du construit.
  • principe de Fidélité : 2 tests effectués sur la même personne dans des contextes différents doivent donner des résultats similaires. On utilise pour ça le coefficient de Cronbach, qui compare la somme des variances des mesures à la variance de la somme des mesures. Le construit est fidèle si son coefficient de Cronbach est >= 0,7.
  • principe d'Objectivité ou de Standardisation : les résultats ne doivent pas dépendre de l’environnement extérieur, comme du bruit, une différence dans les consignes, ou l’influence de l’examinateur. Pour ça, on uniformise les démarches d’administration et de correction des réponses

Modèle du score vrai

Le modèle du score vrai stipule que le score observé d'un individu est la somme du score vrai et de l'erreur de mesure associée au score observé. Il a été rédigé puis amélioré respectivement par les chercheurs Spearman (1907), Gulliksen (1950), Magnusson (1967) et Lord Novick (1968). Selon eux, le score vrai serait une entité non observable, inconnue, et fixe d'une répétition à l'autre. Il serait donc intimement lié à un individu particulier et à un test particulier.

Modèle de Rasch

Le modèle de Rasch, quant à lui, est une approche mathématique dans le cadre de la théorie des réponses aux items (ou construits). Il modélise la relation entre le trait latent d'un individu (le concept, comme défini précédemment), et sa probabilité de réussir correctement un construit. Pour cela, tous les construits d'un même test sont supposés avoir le même pouvoir discriminatif (=1). Cette contrainte exigeante fait que le modèle de Rasch ne considère uniquement la difficulté d'un construit.

La fonction mathématique en forme de S obtenue est caractéristique.

Modèle de Rasch.jpg

Les modèles de test

Plusieurs modèles de test ont été inventés au fil des années afin de répondre aux attentes de la société.

Modèle JUNG

Tout d'abord, le modèle JUNG

Se base sur les types psychologiques dans le livre “Types Psychologiques”. Critères définissent types de personnalités.

Orientations binaires :

  • Extravertion/Introvertion : ce sont les 2 types psychologiques qui définissent une personne. Soit elle est attiré par le monde extérieur (Extravertion), soit par le monde intérieur (Introvertion)
  • Sensation/Intuition : cela définit comment nous percevons le milieu dans lequel on est. La Sensation se fait par le sens, qui est une fonction cérébrale ; là où l'Intuition est une perception plus "inconscient"
  • Pensée/Sentiment : ce sont les 2 fonctions psychologiques permettant de juger l'objet auquel on est face. La Pensée a pour intérêt de déterminer si l'idée que l'on a est juste ; le Ressenti quant à lui vise à savoir si l'on apprécie l'idée

ModèleJung.png

Modèle MBTI

Ensuite, le modèle MBTI

Le plus utilisé dans le monde Dérivé de JUNG en ajoutant un opérateur binaire Jugement/Adaptabilité.

Modèle MBTI.png

Plein d'autres

Sans les présenter tous, voici les diagrammes obtenus par 6 autres tests de personnalité influents dans le monde.

  • modèle HOLLAND/RIASEC :
    RIASEC.png
  • modèle DISC DE MARSTON :
    Modèle DISC DE MARSTON.png
  • modèle COM COLOR :
    Modèle COM COLOR 2.jpg
  • modèle BELBIN :
    Modèle-BELBIN.jpg
  • modèle SUCCESS INSIGHT :
    Modèle SUCCESS INSIGHT.jpg
  • modèle Big Five :
    BigFive.jpeg
  • modèle PCM :
    Modèle PCM.png

Ce dernier, le test PCM (ou Process Communication Model), est un test très utilisé dans le domaine du marketing. Il a pour but d'aider les salariés à travailler en équipe, et ainsi améliorer leur rendement.

La psychométrie appliquée au numérique

Dans le domaine de l'informatique, la psychométrie aide par exemple les géants du web à définir des audiences publicitaires, les employeurs à cerner la personnalité de leurs éventuels futurs employés, et les chercheurs à étudier les tendances comportementales sur le net.

Apply Magic Sauce

Apply-Magic-Sauce.jpg

Un test permet déjà aux utilisateurs d'envisager la manière dont les géants du web les perçoivent : Apply Magic Sauce. Il s'inspire des modèles JUNG et BIG FIVE. Via la récupération des données personnelles collectées sur les plateformes Facebook, LinkedIn et Twitter par l'utilisateur, puis l'analyse par des algorithmes prédictifs, le test fournit le profil psycho-démographique (âge, genre, et quelques aspects de la personnalité) pouvant être perçus par les GAFA. Ces résultats se basent sur des données simples, tels que notre profil public, nos publications, nos commentaires et réactions depuis la création du compte.

Cependant, ils peuvent être biaisés dans le cas où les données seraient trop peu nombreuses ou non représentatives de la personne. De plus, les données étant traitées uniquement par des intelligences artificielles, elles sont peu fiables. A l'avenir, avec un entrainement conséquent sur un grand nombre de profils, ces machines pourraient devenir un outil puissant face au marchandage des données.